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Description

L’écorce est en général lisse, quelquefois duveteuse ou encore formée de petites lamelles ourlées. Sa couleur, très esthétique pour le jardin, va de l’argenté bleu-vert et gris-vert au brillant, opaque ou vert foncé, quelquefois pourpre (A. terminalis).

écorce A. dealbata, A. implexa

Le feuillage est très varié : sans feuilles, avec des écailles ou des épines, avec des feuilles en forme « d’aileron » ou encore des feuilles souvent composées, bipennées dont la grâce, la légèreté les ont fait, avec justesse, comparer à des plumes ou semblables aux fougères, de couleur vert ou gris-vert à bleuté ou pourpre, alternes et le plus fréquemment persistant.

feuille composée bipennée A. elata
        
La plupart des Acacias toutefois, ont ce qu’on appelle des « phyllodes ». Ces derniers sont de forme variée. Leur fonction est la même que celle des feuilles d’autres plantes. Ils réagissent par photosynthèse, permettant ainsi l’alimentation de la plante et la transformation du dioxyde de carbone en oxygène. Cette évolution des phyllodes a permis à l’Acacia de conserver l’humidité en limitant la surface qu’ils exposent aux rayon du soleil.
Ils sont irréguliers et affectent des aspects triangulaires à trapézoïdaux chez quelques espèces (A. cultriformis, A. truncata). Ils sont ovales, arrondis, plus ou moins asymétriques chez quelques autres ( A. rotundifolia). Enfin, dans la majorité des cas, ils sont lancéolés à linéaires , fréquemment falciformes
( A. retinodes, A. saligna). Les phyllodes sont parfois rigides et piquants
( A. juniperina, A. verticilatta), quelquefois junciformes (A. calamifolia).
Chez quelques rares espèces , ils sont longuement décurrents sur la tige donnant aux rameaux aplatis un aspect ailé simulant des feuilles et dénommé
« cladode », du Grec kladôdês. 
                                                                                           A. truncata

A.glaucoptera 
               A.denticulosa    
Les phyllodes peuvent-être uninervés ou plurinervés. Dans ce dernier cas les nervures sont généralement parallèles. Leurs bords sont parfois limités par une nervure marginale et souvent munis d’une ou plusieurs glandes parfaitement visibles. Les rameaux et les phyllodes peuvent-être glabres ( sans duvet) , parfois visqueux (A. verniciflua, A. dodonaeifolia) ou plus ou moins velus blanchâtres( A. podalyriifolia) velus glanduleux (A. lineata) ou soyeux (A. argyrophylla). Les feuilles ou phyllodes sont pourvues en base de stipules (appendices de forme variable) lesquelles sont souvent petites et caduques.
Chez certaines espèces, elles sont transformées en épines (A. paradoxa,
A. farnesiana), pouvant devenir très longues (8 à 12 cm) et acérées (A. karroo).
Il faut voir réunis sous les yeux un grand nombre d’Acacias afin de juger combien la nature est inépuisable et féconde pour avoir diversifié à l’infini la forme de ces phyllodes selon chaque espèce et d’après leur région de prédilection. La longueur moyenne des phyllodes de l’A. minutifolia est en général autour de 1,5 mm, alors que celle de l’A. stenophylla peut atteindre 60 cm de long. Les phyllodes sont habituellement considérés comme une adaptation au climat aride, mais en Australie, les phyllodes se sont développés de toute sortes de façon, indépendamment du climat.
Quand les graines d’Acacia germent, les premières feuilles qui apparaissent sont appelées « cotylédons », puis viennent les feuilles adultes,
qui ressemblent à de la fougère. Dans la plupart des espèces, ces feuilles font ensuite place à des phyllodes.
Ces « cotylédons » ne réapparaissent jamais. Toutefois dans les espèces telles que l’A. baileyana, dealbata et terminalis, les feuilles type « fougère » restent inchangées. D’autres espèces comme l’A. rubida, conservent leurs premières feuilles plusieurs années de suite. Les phyllodes apparaissent lorsque l’Acacia atteint un ou deux mètres de hauteur. Dans bien d’autres espèces comme
l’A. melanoxylon on revient au processus initial si l’arbre a été abîmé, on aperçoit au bout des phyllodes, de petites feuilles rappelant celles des fougères. Certains possèdent les deux types de feuilles. 

                                                A. hanburyana…
                                             
Les fleurs sont de formes et de tailles variées : petites, peluchées , régulières, solitaires ou en grappe, actinomorphes, c’est à dire sphériques ou cylindriques.
Le calice a généralement 4 ou 5 dents, parfois 4 ou 5 sépales libres. La corolle
peu visible, parfois absente, réunit 4 ou 5 pétales, soudées ou non. Ce sont les très nombreuses étamines, ordinairement dans un camaïeu infini de jaunes,
parfois blanches (Acacias africains) ou crème, quelquefois orange, exceptionnellement mauves a rouge ( A. purpureapetala, A. leprosa « scarlet blaze ») qui donnent à la plante toute sa valeur décorative.

                                 A. leprosa "scarlet blaze"

Les inflorescences denses et globuleuses regroupent les fleurs sessiles. Etroitement rapprochées, elles forment des petites têtes sphériques, les
« glomérules» ( du latin glomus « boule »), petites pelotes réunissant de moins de 10 à plus de 100 fleurs. Certaines sont en épis comme celles de
A. denticulosa ou d’A. longifolia, souvent dénommé « mimosa chenille ». Les glomérules peuvent être solitaires, géminés ou fasciculés à l’aisselle des phyllodes ( A. armata, A. farnesiana) ou réunis en grappes axillaires et en panicules terminales ( A. dealbata, A. podalyriifolia). Les boutons floraux sont rapidement en formation dès que les nouvelles pousses se développent et peuvent mettre plusieurs mois avant de s’épanouir.

La floraison des Acacias, souvent généreuse, se détermine à differentes époques de l’année et dure en moyenne de 3 à 6 semaines, suivant espèces et variétés. Certaines d’entre elles ne fleurissant que quelques jours, d’autres plusieurs mois(A .uncinata, A. retinodes).
Liée aux conditions climatiques du moment elle peut être décalée, en avance ou en retard par rapport à la date initialement prévue ou encore écourtée ou abimée en période pluvieuse ou anéantie par grand froid.
Certains Acacias fleurissent dès la deuxième année à partir du semis, d’autres peuvent mettre plusieurs années avant de fleurir. Tout est fonction de l’espèce mais aussi des différents modes de reproduction et de culture que nous verrons plus loin. La meilleure époque pour les voir s’épanouir dans la nature se situe entre décembre et mars/avril.

Le parfum de ces fleurs, spécifique au « mimosa », peut être plus ou moins prononcé, doux et suave rappelant l’odeur de violette, de miel, quelquefois de jasmin ou de vanille ( A. suaveolens, A mearnsii, A. fimbriata, A. cardiophylla). Certains mimosas n’ont pas d’odeur ( A saligna, A. longifolia.). Souvent les mimosas à fleurs jaune-pâle sont très parfumés (A. mearnsii « aestivalis »).
Là aussi, plusieurs critères interviennent concernant cette senteur : l’espèce, l’exposition, le vent, la pluie, le froid etc…

Les cosses et les graines :
Les cosses de graines, surtout avant maturité, donnent aux Acacias un aspect très décoratif. 
                                                                                       A. podalyriifolia
Leurs formes sont très variées : petites, semblables à des feuilles ou grandes, plates, ou comme de petits morceaux de bois..Certaines sont recouvertes d’une croûte d’aspect rugueux, d’autres sont couvertes de petites veines, quelques-unes sont droites et allongées, d’autres sont renflées, charnues ou tordues en forme de
« scoubidou », en petites bottes serrées et à bord plus ou moins contractés entre les graines . Ces dernières sont nombreuses, uniformes ovées, oblongues, assez petites, brunes à noires. Certaines de couleur très vive attirent oiseaux et insectes. Recouvertes d’une enveloppe souvent très dure, les graines d’acacia restent viables pour un temps plus ou moins long en fonction de la dureté de cette enveloppe qui varie suivant les espèces. Leur funicule est souvent replié sous la graine, parfois il l’entoure complètement. La germination, à l’état sauvage, a souvent lieu après un feu ou des pluies.
  A. salicina
Les racines des Acacias, peu profondes, sont souvent traçantes et ont le pouvoir de retenir terres et talus. Pour quelques-uns d’entre eux, elles sont envahissantes et émettent de nombreux rejets. C’est le cas pour l’A. dealbata , A. melonoxylon, A. saligna et quelques autres. Ces racines, comme toutes celles des légumineuses, ont la capacité magique de fixer l’azote atmosphérique. Le rhizobium (bactérie), induit sur la racine des mimosas, la formation de nodosités, véritables organes spécialisés dans la fixation de l’azote au sol.

Le port, la forme, la taille:
A maturité, la forme et la taille des Acacias ne sont pas à négliger quant à l’effet de décoration. Quelques-uns ont un port érigé assez droit et d’un grand développement A. melanoxylon ,A. dealbata qui font partie des plus hauts Acacias en Australie (25 à 30 M). D’autres restent arbustifs cultriformis, boormanii . Certains sont retombants et gracieux : howittii, vestita…, pleureurs comme A. dealbata « pendula ». D’autres encore, son très petits et peuvent former un tapis de sol A. cometes ou prostrés à rampant couvre-sol comme certaines hybridations de A .dealbata, cultriformis, baileyana, cardiophylla, longifolia…Enfin, il existe dans les fôrets tropicales de la péninsule du Cap York en Australie, deux espèces grimpantes dont l’Acacia albizioïdes.

De très grands écarts de taille sont présents entre les espèces : par exemple
l’A . depressa est un arbuste compact, prostré, ayant la forme d’un coussin de 2 à 5 cm de haut, alors que l’A. bakeri est un arbre des forêts tropicales, atteint 35 m de haut. Ils ont en général un développement rapide en rapport avec leur port.

Il est important de préciser que la taille de certaines espèces cultivées dans nos régions, est souvent inférieure à celle qu’ils peuvent obtenir dans leur milieu d’origine.

Durée de vie:
Les Acacias sont souvent donnés pour avoir une vie courte avec un éventail de durée allant de 5 ans pour un Acacia pulchella, appelé aussi « moïse piquant », à 10 à 15 ans pour l’A. baileyana et l’A. podalyriifolia… Il faut tenir compte que des conditions défavorables de climat (sècheresse) ou de situation peuvent réduire la vie des plantes. L’attaque par des insectes est aussi à considérer comme un facteur de mort prématurée. Il existe de nombreuses espèces bien connues pour vivre de longues années et certaines jusqu’à un grand âge tel que
l’A . melanoxylon, l’A. aneura, et l’A. peuce du désert intérieur de l’Australie. Certaines espèces africaines deviennent souvent centenaires

Rusticité des Acacias :
Un mimosa n’est ni un « géranium » ni une bougainvillée », même si ceux-ci transmettent une image de plantes méditerranéennes, voire exotiques pour certains et bien qu’il se développe également en Bretagne, il ne fait pas partie de ces végétaux gélifs à 0°C.
-5° à -8° centigrade pour les espèces et variétés à feuilles entières appelées, « phyllodes », quelque soit leur couleur, vert ou bleuté et la grande diversité de leur forme : petite, étroite ,allongée, triangulaire, arrondie, filiforme, etc.…
-8° à –10°C pour les espèces et variétés à feuilles composées-bipennées et pour celles à feuilles composées et entières à la fois (A. hanburyana) , de couleur vert, bleuté ou gris- bleuté ressemblant à de petites feuilles de « fougère ».Malgré tout certaines espèces à feuilles composées bipennées restent plus sensibles au froid que ces températures données (A. mearnsii, A. glaucocarpa)

Sachez-le, ces températures représentent une moyenne générale relative et sont données à titre indicatif, quant au fait que plusieurs facteurs et conditions interviennent concernant la résistance au froid d’une plante et d’un mimosa en particulier :
-Etat physiologique et âge de la plante.
-Situation et emplacement.
-Hygrométrie et nature du sol.
-Vent, lumière et température
-Durée et intensité du froid.
Certains professionnels ou autres sites internet affirment des rusticités avoisinantes des -15° C… ???
Confirmé par des naturalistes et botanistes Australiens, les Acacias ne supportent pas des températures au delà de -12° C.Exceptionnellement, l’A. greggii des hauts plateaux du Mexique est résistant à – 14°.
L’A. dealbata « subalpina », des Blue Mountains (Australie) n’est qu’une hybridation de l’A. dealbata, sans peu d’intérêt (sinon commercial) et pas plus résistant.