Un peu de botanique...
CLASSIFICATION BOTANIQUE
Tous les genres classés dans la famille des Géraniacées ont en commun un fruit allongé en forme de bec, composé de 5 loges unitaires contenant chacune une graine.
C’est ce critère qui fit que, au début, le genre Pélargonium et le genre Géranium ont été classés sous le même nom Géranium.
Même quand en 1789 , le botaniste L’Héritier , sur les bases d’autres caractéristiques botaniques , distingua les deux genres , le nom Géranium persista et ainsi naquit la confusion qui existe encore aujourd’hui.
Les géraniacées ont aussi 5 pétales, 5 sépales et 10 étamines
Il existe 5 principaux genres dans la famille des Géraniacées.
Le genre Pélargonium dont le nom vient du grec Pelargos qui signifie cigogne car le fruit ressemble à un bec de cigogne.
Le genre Géranium dont le nom vient du Grec Geranos qui signifie grue car le fruit ressemble à un bec de grue.
Le genre Erodium dont le fruit ressemble à un bec de héron.
Et deux genres mineurs, les Sarcocaulon et les Monsonia qui vivent dans des lieux plutôt désertiques.
Différences entre Pélargonium & Géranium
La première différence est d’origine géographique car la majorité des espèces de Pélargoniums est originaire de l’hémisphère Sud, alors que les Géranium sont originaires de l’hémisphère nord.
Une deuxième différence concerne la forme des fleurs. Chez les Pélargoniums, les fleurs sont irrégulières, on parle de zygomorphie. Il y a une symétrie par rapport à un axe vertical.
Chez les Géraniums, la symétrie est centrale, on parle d’actinomorphie. Les pétales sont réparties d’une manière régulière autour d’un axe central.
La différence suivante provient du nombre d’étamines. Chez les Géraniums, il y a toujours 10 étamines. Chez les Pélargoniums, il y a des étamines avortées que l’on appelle staminodes.
Chez les Pélargoniums on a des fleurs dont le nombre d’étamines varie entre 4 et 7. Chez les Pélargoniums, on en a déjà parler précédemment, le fruit est en forme de bec de cigogne, et chez le Géranium en forme de bec de grue.
Habitats
La région du Cap de Bonne-Espérance et plus largement l’Afrique du Sud présente des caractéristiques climatiques et des biotopes très variés.
Dans l’Ouest de l’Afrique du Sud, les pluies se produisent l’hiver (climat Méditerranéen, région du Cap de Bonne Espérance).
Dans l’Est du pays, la saison des pluies se produit l’été.
Ces conditions climatiques ont entraîné l’existence de biotopes très différents (Fynbos et Karoo). Ces conditions ont favorisé l’apparition de nombreuses espèces de Pélargoniums avec une diversité des formes végétales au niveau des feuilles, des organes de réserves et de l’architecture aérienne des plantes.
Le Fynbos est la région la plus riche en espèces de Pélargoniums, c’est aussi la région des Proteacées qui ont besoin que leur graines subissent l’action du feu pour lever les dormances et permettre la germination.
Les sous-bois ont favorisé l’apparition de formes herbacées (Pélargonium alchemilloïdes). Cette espèce présente une variabilité importante des feuilles combinée à une grande surface de répartition de l’espèce (on trouve des spécimens jusqu’en Éthiopie). Ceci explique l’existence de nombreux synonymes pour cette espèce.
Cette plante à été cultivée dès 1693 en Angleterre.
La couleur des fleurs dépend de la zone géographique d’où elles sont originaires. Les plantes qui croissent dans l’Ouest du Cap ont généralement des fleurs de couleur blanche ou crème, parfois avec des tâches roses ou rouges, tandis que celles du Cap oriental ou des autres provinces varient du rose pâle à foncé.
Dans certaines zones très arides, des adaptations poussées à l’extrême ont donné des plantes tubéreuses ou géophytes.
Pélargonium Oblongatum
Ce Pélargonium se trouve au Nord-Ouest de l’Afrique du Sud dans des zones semi-arides ou désertiques. Cette espèce supporte un climat chaud et aride avec des précipitations très faibles.
Cette magnifique espèce est une des plus facile à cultiver dans la section Hoarea, à condition d’éviter de l’arroser durant la période de dormance.